Le sujet est difficile (violences conjugales) mais tellement bien amené que le roman est magnifique, tout comme elle avait réussi à très bien parler du post partum dans "ainsi gèlent les bulles de savon".

Ici, on suit trois narrations différentes :
👉 Abigaëlle adulte qui a fait voeu de silence dans un couvent et nous parle plus de son frère Gabriel que d'elle-même,
👉 Abigaëlle enfant qui nous parle à travers un journal intime,
👉 un psy qui raconte ses interactions avec madame Boisjoli

Abigaëlle adulte a des trous de mémoire et son cerveau comble les trous de lui-même. Résultat, elle ne sait plus ce qui est vrai de ce que son cerveau a pu inventer. Son histoire commence par un enterrement, mais impossible de se souvenir qui est mort. Elle va donc essayer de mettre les choses à plat pour se souvenir...

J'avais eu un énorme coup de cœur pour "ainsi gèlent les bulles de savon" mais celui-ci le dépasse !

Bien plus triste que les précédents et cependant d'une douceur et d'une humanité qui illuminent la lecture.

Valentina a perdu sa meilleure amie il y a très peu de temps et le deuil ne se combine pas bien du tout avec son travail : en tant que wedding planner, elle est plutôt censée incarner la joie de vivre et l'amour...
Sa meilleure amie laisse en plus derrière elle une petite fille, la filleule de Valentina.

La gestion du deuil et la relation de Valentina avec sa filleule étaient très bien écrites !

Merci Serena, pour ce genre de roman qu'on ne savait pas avoir besoin mais qu'on savoure !