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    16 avril 2018

    Vingt-huit nouvelles dans cent-soixante-et-onze pages, c'est dire si les histoires de Marc Villard sont courtes. Mais cette brièveté n'est pas synonyme de mauvaise qualité, au contraire. L'auteur excelle dans ce genre et à chaque fois que j'ouvre un de ces recueils, je me régale. Là, encore.

    Marc Villard est surtout connu pour ses romans ou nouvelles noirs et dans ce livre dont le titre évidemment ne peut faire référence qu'à moi -même si pudiquement, l'auteur le cache en se l'attribuant à lui-même-, la meilleure preuve étant que les éditions de l'Atalante sont basées chez moi, à Nantes, si ça, ce n'est pas une preuve... je disais plus haut avant de digresser que ce livre ne faisait pas dans le polar ou le noir, mais plutôt dans une certaine légèreté, dans de la nostalgie, un brin de mélancolie et surtout dans l'humour et l'auto-dérision.

    Difficile de dégager une histoire par rapport aux autres tant elles m'ont toutes plu. Les notes de service de la société Parfums Topaze, l'employeur de Marc Villard héros sont à se tordre de rire. Pas aisé non plus de choisir un extrait à citer ici, peut-être ce dernier qui m'a tiré un rire, formidablement bien tourné et drôle, mais il n'est qu'un parmi un très grand nombre :

    "Et je repérai mon gosse, son petit foulard rouge d'Eyraguais autour du cou, qui trottinait avec des comparses de quinze ans autour de la bête à cornes. Christine et moi nous dévisageâmes : ça ne pouvait pas être notre enfant. Aussi loin que remontent nos souvenirs, nous devons avouer ici faire partie des trouillards d'une veulerie insoupçonnée. Et nous nous retrouvions parents d'un aventurier de dix ans, en route pour braver les toros camarguais." (p.18)

    Envie d'un excellent moment de détente ? Ne cherchez pas plus loin, en plus la couverture est signée Loustal.