- EAN13
- 9782715234666
- Éditeur
- Mercure de France
- Date de publication
- 10/09/2013
- Collection
- Bibliothèque étrangère
- Langue
- français
- Langue d'origine
- anglais
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
Autre version disponible
Il abaissa sa baguette tandis que les premiers accords, pleins et assurés,
s’élevaient dans la salle poussiéreuse. Les trompettes et les timbales
dominèrent la ligne mélodique des cordes, avec leur motif de deux notes,
lancinant et répétitif… Puis il y eut des entrées loupées, quelques solos
bâclés. Elias fut saisi de panique. Un musicien blêmit et s’affala sur sa
chaise. Mais portée par son élan, la musique roulait comme un rocher sur une
pente douce. Il se contentait de la guider, la retenir, l’empêcher de
s’emballer… La symphonie menait sa propre vie… En juin 1941, après la brutale
rupture du pacte germano-soviétique, Leningrad va être assiégé. Au fil de plus
de neuf cents jours, une terrible pénurie s’installe, les bombardements se
multiplient. Les habitants meurent de faim par milliers. Dmitri Chostakovitch,
qui vit à Leningrad, travaille alors à sa Septième Symphonie, dans laquelle il
va magnifiquement intégrer le bruit des canons, des bombes et des sirènes
d’alarme. Et Staline, qui surveille étroitement les artistes, a une idée : la
faire jouer en disposant des haut-parleurs en direction de la ligne de front,
afin que les Allemands pensent que si les Russes sont encore capables de faire
de la musique, c’est qu’ils ne sont pas près de se rendre. Hâves, décharnés,
les musiciens doivent trouver l’énergie nécessaire pour donner ce concert
exceptionnel…
s’élevaient dans la salle poussiéreuse. Les trompettes et les timbales
dominèrent la ligne mélodique des cordes, avec leur motif de deux notes,
lancinant et répétitif… Puis il y eut des entrées loupées, quelques solos
bâclés. Elias fut saisi de panique. Un musicien blêmit et s’affala sur sa
chaise. Mais portée par son élan, la musique roulait comme un rocher sur une
pente douce. Il se contentait de la guider, la retenir, l’empêcher de
s’emballer… La symphonie menait sa propre vie… En juin 1941, après la brutale
rupture du pacte germano-soviétique, Leningrad va être assiégé. Au fil de plus
de neuf cents jours, une terrible pénurie s’installe, les bombardements se
multiplient. Les habitants meurent de faim par milliers. Dmitri Chostakovitch,
qui vit à Leningrad, travaille alors à sa Septième Symphonie, dans laquelle il
va magnifiquement intégrer le bruit des canons, des bombes et des sirènes
d’alarme. Et Staline, qui surveille étroitement les artistes, a une idée : la
faire jouer en disposant des haut-parleurs en direction de la ligne de front,
afin que les Allemands pensent que si les Russes sont encore capables de faire
de la musique, c’est qu’ils ne sont pas près de se rendre. Hâves, décharnés,
les musiciens doivent trouver l’énergie nécessaire pour donner ce concert
exceptionnel…
S'identifier pour envoyer des commentaires.