Le Meurtre de Roger Ackroyd

Agatha Christie

Le Livre de poche

  • Scotchant

    Roger Ackroyd est au désespoir : Mme Ferrars, la jolie veuve qu’il entendait épouser, s’est suicidée après lui avoir avoué l’empoisonnement de son précédent mari et le chantage dont elle était victime depuis ce meurtre. S’il n’approuve évidemment pas les actes de feu sa dulcinée, il ne compte pas en rester là et entend bien confondre le maître-chanteur… Mais avant même de pouvoir faire quoi que ce soit, Roger Ackroyd est retrouvé poignardé à mort et il ne reste aucune trace de la fameuse lettre détenant la clé de l’énigme.

    Ayant décidé de prendre sa retraite et de s’adonner à sa nouvelle passion, le jardinage, Hercule Poirot se retrouve mêlé bien malgré lui à cette enquête. En l’absence d’Hastings, il sera secondé par le docteur du village, James Shepard. C’est d’ailleurs très surprenant de changer ainsi de narrateur… voire même un peu déstabilisant au début ! Heureusement, on s’y fait vite, d’autant plus que ce roman est un magnifique huis clos.

    Agatha Christie sait maintenir son lecteur dans l’expectative jusqu’à la dernière page. Le retournement de situation est magnifique et, en tant que lectrice, je me suis pris – n’ayons pas peur des mots – une claque magistrale ! Je suis tombée dans le panneau tête la première – à ce niveau-là, j’ai parfaitement remplacé le naïf Hastings – alors que le lecteur avait toutes les clés en main pour découvrir la vérité et l’identité du coupable. Seul Poirot ne se laisse pas abuser.

    En conclusion, une enquête si bien menée que j’en ai pris plein les yeux. Difficile de ne pas être scotché devant le talent d’Agatha Christie et la construction très ingénieuse de ce roman.