Le poison d'amour / roman

Éric-Emmanuel Schmitt

Albin Michel

  • 14 février 2015

    Une belle découverte !

    On entre dans la vie et le quotidien de quatre jeunes filles – Anouchka, Colombe, Julia et Raphaëlle. Ces quatre meilleures amies parlent de tout et de rien. Mais elles entrent dans un âge où les sujets de conversation changent et s’axent beaucoup sur l’amour… et l’acte charnel. Elles manquent de repères et de modèles, dans une société où la bulle familiale éclate au moindre coup de vent et où l’amour semble voué à être éphémère.

    Elles cherchent donc à comprendre et en discutent entre elles, partagent leurs espoirs, leurs déceptions, leurs attentes… Rien de bien méchant en apparence. Malheureusement, cette relation où l’amour est au centre des préoccupations va prendre une tournure tout à fait inattendue et des proportions gigantesques. Jusqu’au drame final, que l’on voit se profiler petit à petit… sans vraiment pouvoir l’anticiper avec exactitude.

    Les quatre amies sont en apparence inséparables. Mais plus les pages se tournent, plus les secrets se dévoilent et les dissensions apparaissent. Heureusement, car sinon les personnages auraient été un peu plats ! Là, ça rajoute du piment et de l’intérêt au roman. On découvre peu à peu le caractère et la personnalité de chacune des jeunes filles.

    Ce livre, à travers une habile réécriture de Roméo et Juliette, interroge le lecteur sur l’amour. Sur ces bienfaits, sur sa durée mais également sur ses dangers. Les prises de position de chaque héroïne permettent d’explorer un large champ des possibilités.

    En conclusion, un roman plus profond qu’il n’y parait. L’auteur aborde avec talent le sujet de l’amour et de ses dangers/dérives. Les quatre héroïnes sont intéressantes à suivre car elles sont très différentes les unes des autres.


  • Conseillé par
    8 novembre 2014

    littérature de jeunesse

    Après avoir lu le résumé de l'éditeur, je me dis qu'en effet, ces quatre adolescentes ne parlent pas beaucoup de leurs devoirs de maths ou de la dernière interro de chimie. Mais est-ce vraiment ce sujet qui les passionne, finalement ? Je ne pense pas. L'adolescence est un tel bouillonnement du corps, de l'esprit et des hormones que ces chers ex-bambins relèguent bien loin les matières scolaires.


    Et même si je n'avais pas lu le premier volet du diptyque "L'elixir d'amour", cela n'a pas gêné ma lecture.

    Pour une fois, je peux donc dire que j'ai aimé un roman pour ados. C'est bien écrit, avec des citations de Shakespeare, excusez du peu ; l'intrigue est fine et bien mise en scène.

    Un seul bémol : on ne voit pas venir la fin, et c'est un problème. Rien, dans le texte, ne permet de deviner ce qu'il va se passer. Dommage.

    L'image que je retiendrai :

    Celle de Julia ayant compris l'acte criminel d'Augustin parce qu'elle avait lu sa dissertation.

    http://motamots.canalblog.com/archives/2014/10/23/30787939.html