Les muses ne dorment pas
EAN13
9782234088511
Éditeur
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Date de publication
Langue
français
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Les muses ne dorment pas

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«  Un “tableau mort”  – en termes de vente aux enchères  –  qualifie les
œuvres qui ne peuvent être authentifiées pour quelque raison étrangère à
l’œuvre même. Mais parfois ces dénommés  “tableaux morts”  suggèrent plus de
vie que bien d’autres toiles authentifiées par convenance. »

Quand elle visite, dans le cadre de la collection « Ma nuit au musée », les
salles du musée Thyssen-Bornemisza, à Madrid, en mars 2019, Zoé Valdés cherche
des toiles qui n’y sont pas, ou n’y sont que dans son souvenir. Sachant que
l’art l’a sauvée « de la constante incurie sociale et politique » qui régnait
à Cuba, Zoé va faire une étrange plongée dans un monde mi-chimérique mi-réelle
qui nous entraîne à la poursuite de deux muses, et deux peintres célèbres,
Balthus et Bonnard.

Comment les aborder, ces deux maîtres de la pose suggestive, érotique,
infantile, faussement innocente, que par le roman-résurrection du passé ?

Le livre se divise alors en deux parties : la première met en scène, sous
l’apparence joueuse de l’imaginaire, une jeune modèle qui pose pour Balthus,
jouant au chat et à la souris avec le maître du « Passage du commerce Saint-
André ».  Qui regarde qui ? Qui désire qui ? L’art produit-il du rêve, à mi-
conscience, ou au contraire du réel brûlant ?

La deuxième partie nous montre une autre muse, Renée de Monchaty, amante
idéalisée par Pierre Bonnard dans « Femme à sa toilette », et qui se suicida
par amour déçu, en 1925.  Les muses sont des jeunes filles, des adolescentes
parfois, des innocentes sacrifiées sur l’autel du désir des peintres.
Aujourd’hui, elles feraient des procès. A l’époque, elles n’avaient le choix
que de poser pour de l’argent, ou pire, par dévotion.

Dans ce récit somnambulique et sensuel, teinté du réalisme magique de
l’Amérique latine, le vrai et le faux s’entrelacent comme des fleurs
vénéneuses.

Traduit de l’espagnol par Albert Bensoussan
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