- EAN13
- 9782246791676
- Éditeur
- Grasset
- Date de publication
- 06/10/2004
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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Autre version disponible
-
Papier - Grasset 19,90
En s'inspirant de l'histoire véridique, mais peu connue en France, du projet
de mariage entre Napoléon Ier et la grande-duchesse Anna Pavlovna, soeur
cadette du tsar Alexandre Ier, Henri Troyat a imaginé les naïves espérances,
mêlées de crainte, de la jeune princesse, à l'idée de son hymen avec un foudre
de guerre dont le seul nom terrorisait l'Europe. Tout en sachant qu'elle
n'est, sans doute, qu'un pion sur l'échiquier politique, elle se surprend à
rêver que l'Ogre corse l'a choisie à cause des propos flatteurs qu'on tient à
son sujet dans les différentes chancelleries, qu'elle finira peut-être par le
séduire, par lui ôter des mains l'horrible glaive dont il est si fier et que,
grâce à elle, la Russie sera épargnée... Rien ne désarme plus sûrement un
sabreur que de lui passer la bague au doigt, se dit-elle. C'est le cheminement
de cette folle illusion que l'auteur évoque avec une tendre ironie, à travers
le journal aprocryphe de la jeune fille. A chaque page de cette confession, le
lecteur songe irrésistiblement aux haines qui auraient été évitées et aux vies
qui auraient été épargnées, si l'union entre l'empereur français et la grande-
duchesse russe avait abouti contre vents et marées.
de mariage entre Napoléon Ier et la grande-duchesse Anna Pavlovna, soeur
cadette du tsar Alexandre Ier, Henri Troyat a imaginé les naïves espérances,
mêlées de crainte, de la jeune princesse, à l'idée de son hymen avec un foudre
de guerre dont le seul nom terrorisait l'Europe. Tout en sachant qu'elle
n'est, sans doute, qu'un pion sur l'échiquier politique, elle se surprend à
rêver que l'Ogre corse l'a choisie à cause des propos flatteurs qu'on tient à
son sujet dans les différentes chancelleries, qu'elle finira peut-être par le
séduire, par lui ôter des mains l'horrible glaive dont il est si fier et que,
grâce à elle, la Russie sera épargnée... Rien ne désarme plus sûrement un
sabreur que de lui passer la bague au doigt, se dit-elle. C'est le cheminement
de cette folle illusion que l'auteur évoque avec une tendre ironie, à travers
le journal aprocryphe de la jeune fille. A chaque page de cette confession, le
lecteur songe irrésistiblement aux haines qui auraient été évitées et aux vies
qui auraient été épargnées, si l'union entre l'empereur français et la grande-
duchesse russe avait abouti contre vents et marées.
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