Ton coeur a la forme d'une île
EAN13
9782246826187
Éditeur
Grasset
Date de publication
Langue
français
Fiches UNIMARC
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Ton coeur a la forme d'une île

Grasset

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«  Ce sentiment d’appartenance comme un joyau et une blessure, de celles qui
viennent de loin. De générations humiliées, de populations déplacées,
massacrées. Je suis corse, sò corsa, je le clame, je le chante, je le soupire.
Je le porte en étendard, en œillères, parfois, en mot d’amour, toujours. C’est
ce qui me constitue, ma colonne vertébrale, ne faisant pas l’économie des
clichés : brune, petit format, traits à la serpe, yeux noirs, souvent vêtue de
noir, caractère trempé. Quelle est la part de la génétique et celle de
l’effort à coller à l’image du mythe  ?  »
Être ou ne pas être Corse, telle est la question posée dans cet objet
littéraire pluriel – comme peut l’être la définition d’une identité. Après On
ne peut pas tenir la mer entre ses mains, Laure Limongi aborde son lien avec
cette île à la culture si singulière, en mêlant histoire, entretiens, fiction
et passages autobiographiques.
Enquêtes personnelle et collective se superposent pour illustrer le ressenti
des Corses insulaires et de ceux de la diaspora quant à leurs racines, leur
langue, leur culture, leur perception des poncifs sur l’île  : ils sont à
double tranchant, entre le rejet méprisant des insulaires tenant d’une forme
de racisme et la fascination pour un ailleurs si proche et sa beauté sauvage,
ainsi transformé en exclusif lieu de loisirs. Revenant sur l’histoire
contemporaine, Laure Limongi explique la constitution du stéréotype du Corse
fraudeur et violent après la Seconde Guerre mondiale, sur fond de désastre
écologique, de bouleversements politiques et de revendications sociales. Et
l’on retrouve Laví Benedetti, personnage fort en gueule et attachant du
précédent livre, dont le destin est ici éclairé par les dérives des combats de
son époque.
Ton cœur a la forme d’une île nous emporte dans une traversée qui lève nos
préjugés à mesure que l’on découvre une histoire méconnue. Une magnifique
réflexion sur la notion d’identité comme un feuilletage mouvant, ouvert à
l’altérité, et non un carcan sclérosant fermé sur ses traditions.
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