Un barrage contre l'Atlantique
EAN13
9782246826569
Éditeur
Grasset
Date de publication
Langue
français
Fiches UNIMARC
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Un barrage contre l'Atlantique

Grasset

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«  Ce livre a été écrit dans un endroit qui devrait être sous l’eau  ».
  F. B.

Au hasard d’une galerie de Saint-Jean-de-Luz, Frédéric Beigbeder aperçoit un
tableau représentant une cabane, dans une vitrine. Au premier plan, un
fauteuil couvert d’un coussin à rayures, devant un bureau d’écrivain avec
encrier et carnets, sur une plage curieusement exotique. Cette toile le fait
rêver, il l’achète et soudain, il se souvient : la scène représente la pointe
du bassin d’Arcachon, le cap Ferret, où vit son ami Benoît Bartherotte. Sans
doute fatigué, Frédéric prend cette peinture pour une invitation au voyage. Il
va écrire dans cette cabane, sur ce bureau.

Face à l’Atlantique qui à chaque instant gagne du terrain, il voit remonter le
temps. Par vagues, les phrases envahissent d’abord l’espace mental et la page,
réflexions sur l’écriture, la solitude, la quête inlassable d’un élan
artistique aussi fugace que le désir, un shoot, un paysage maritime. Puis des
éclats du passé reviennent, s’imposent, tels «  un mur pour se protéger du
présent  ». A la suite d’Un roman français, l’histoire se reconstitue,
empreinte d’un puissant charme nostalgique  : l’enfance entre deux parents
divorcés, la permissivité des  années 70, l’adolescence, la fête et les
flirts, la rencontre avec Laura Smet, en 2004… Temps révolu. La fête est
finie. Pour faire échec à la solitude, reste l’amour. Celui des siens, celui
que Bartherotte porte à son cap Ferret. Et Beigbeder, ex dandy parisien devenu
l’ermite de Guétary  , converti à cette passion pour un lieu, raconte  comment
Bartherotte, « Hemingway en calbute », s’est lancé dans une bataille folle
contre l’inéluctable montée des eaux, déversant envers et contre tous des
millions de tonnes de gravats dans la mer. Survivaliste avant la lettre, fou
magnifique construisant une digue contre le réchauffement climatique, il
réinvente l’utopie et termine le roman en une peinture sublime et impossible,
noyée d’eau et de soleil.  La foi en la beauté, seule capable de sauver
l’humanité.

Une expérience de lecture, unique et bouleversante, aiguisée, impitoyable,
poétique, et un chemin du personnel à l’universel.
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