- EAN13
- 9782844859778
- ISBN
- 978-2-84485-977-8
- Éditeur
- Éditions Allia
- Date de publication
- 03/2015
- Collection
- Petite collection
- Nombre de pages
- 112
- Dimensions
- 17 x 10,3 x 0,8 cm
- Poids
- 105 g
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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Dédale & Icare
Dédale ou la science de l'avenir, Icare ou l'avenir de la science
De Bertrand Russell
Éditions Allia
Petite collection
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Je crois qu'à cause de la folie des hommes, le gouvernement mondial sera établi par la force et sera donc au début cruel et despotique. Mais je crois aussi que cela est nécessaire à la conservation de la civilisation scientifique et qu'une fois mis en place, ce gouvernement donnera progressivement naissance aux autres conditions nécessaires à une existence tolérable.
La première conférence qui compose ce volume, Dédale ou la science de l'avenir, tient à la fois du manifeste et de la science-fiction. Prononcée par J.B.S. Haldane en 1923, elle offre une perspective unique sur la façon dont les grands scientifiques du début du XXe siècle prévoyaient l'explosion de la puissance technique d’une discipline à peine éclose de l'histoire naturelle : la biologie. Dans cet exercice de prospective, l'orateur évoque déjà les OGM, la mondialisation et prédit les méthodes actuelles de procréation, en particulier l'ectogenèse, la capacité de développer un embryon en dehors de l'utérus. Ce texte, qui a inspiré Aldous Huxley pour son Meilleur des mondes, se veut toutefois plus optimiste, sans pour autant exclure le pire. Haldane y défend l'eugénisme et hisse Dédale, artisan astucieux et sans dieu, comme le premier homme moderne.
Dans la seconde conférence, intitulée Icare ou l'avenir de la science et proférée la même année, Russell s'intéresse à l'influence de la science dans la satisfaction des passions. Il s'avère lui aussi favorable à l'eugénisme mais en minore la portée réelle. Il donne avec bonheur l'exemple de Dickens, à l'intelligence exceptionnelle, mais dont le père s'avérait peu recommandable… La crainte de Russell est que la science soit au service des puissants au lieu de rendre l'homme heureux. Il s'attaque essentiellement à l'industrialisation à outrance, qui génère la compétitivité et exclut tout accord des parties en présence, et prend volontiers la défense du désir individuel. Il démontre entre autres que la contraception suit un processus inverse de l'industrialisation. Surtout, il avertit d'ores et déjà des dangers de la mondialisation.
La première conférence qui compose ce volume, Dédale ou la science de l'avenir, tient à la fois du manifeste et de la science-fiction. Prononcée par J.B.S. Haldane en 1923, elle offre une perspective unique sur la façon dont les grands scientifiques du début du XXe siècle prévoyaient l'explosion de la puissance technique d’une discipline à peine éclose de l'histoire naturelle : la biologie. Dans cet exercice de prospective, l'orateur évoque déjà les OGM, la mondialisation et prédit les méthodes actuelles de procréation, en particulier l'ectogenèse, la capacité de développer un embryon en dehors de l'utérus. Ce texte, qui a inspiré Aldous Huxley pour son Meilleur des mondes, se veut toutefois plus optimiste, sans pour autant exclure le pire. Haldane y défend l'eugénisme et hisse Dédale, artisan astucieux et sans dieu, comme le premier homme moderne.
Dans la seconde conférence, intitulée Icare ou l'avenir de la science et proférée la même année, Russell s'intéresse à l'influence de la science dans la satisfaction des passions. Il s'avère lui aussi favorable à l'eugénisme mais en minore la portée réelle. Il donne avec bonheur l'exemple de Dickens, à l'intelligence exceptionnelle, mais dont le père s'avérait peu recommandable… La crainte de Russell est que la science soit au service des puissants au lieu de rendre l'homme heureux. Il s'attaque essentiellement à l'industrialisation à outrance, qui génère la compétitivité et exclut tout accord des parties en présence, et prend volontiers la défense du désir individuel. Il démontre entre autres que la contraception suit un processus inverse de l'industrialisation. Surtout, il avertit d'ores et déjà des dangers de la mondialisation.
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